Chantier pédagogique en zone humide

Une vingtaine d’élèves de l’école d’horticulture et de paysage de Roville-aux-Chênes mène depuis le début de l’année un travail autour du chenal de crue de la Vezouze à Lunéville. Après une première phase d’observation au printemps, place cet automne aux échanges avec les élus et les différents acteurs du projet avant une ultime phase de travaux d’entretien.

En partenariat avec la Communauté de Communes et avec l'appui de I'Atelier Vert, association d’éducation à l’Environnement, les étudiants du BTSA « Gestion et Protection de la Nature » de l'Ecole d'Horticulture et de Paysage de Roville-aux-Chênes mènent actuellement un travail autour de l’entretien du chenal de crue de la Vezouze à Lunéville.  

• Apprendre à dialoguer, à se concerter

Dans le cadre de leur apprentissage et de la validation de leur diplôme, les étudiants ont invité les acteurs du territoire et du projet à un moment de dialogue. L'échange s’est fait sous la forme de discussions en petit groupe en présence de Bruno Minutiello, président de la Communauté de Communes, François Genay, vice-président délégué à la GeMAPI et à la liaison avec l'EPTB Meurthe-Madon, Stéphanie Lauer agent de la Communauté de Communes au service GeMAPI et Environnement, Sébastien Viriot et Alison Jorda, professeurs à Roville-aux-Chênes.

Les élèves ont expliqué leurs choix en matière de travaux suite au marquage et au repérage sur le terrain et ont échangé sur les trois enjeux du projet : hydraulique (optimiser la circulation de l’eau dans le chenal), social (satisfaire et protéger les habitants) et écologique (respecter les écosystèmes et de leur biodiversité). Le président a souligné l’importance de l’enjeu hydraulique et le rôle du chenal lors des inondations.

• Place aux travaux d’entretien

Deux jours sur le terrain ont ensuite été nécessaires pour réaliser la première phase des travaux de gestion visant à entretenir cet important espace naturel situé en plein cœur d’une zone urbanisée. Les travaux sont réalisés en automne pour minimiser l‘impact sur les espèces nicheuses.

Les apprenants ont réalisé des coupes et débroussaillages de la végétation herbacée et arbustive. Élagage, recépage, débroussaillage et abattage furent également nécessaires pour l’entretien sélectif et préventif de la ripisylve*. Sensibilisés aux bonnes pratiques, les élèves ont utilisé en priorité des outils manuels (scies, sécateurs). Ils se sont déplacés sur le secteur à pied et avec une brouette à chenille. Des travaux réalisés dans les règles de l’art pour ces futurs professionnels.

* Ripisylve : végétation bordant les milieux aquatiques. Elle peut former un liseré étroit ou un corridor très large. Ce mot vient de « ripa » qui veut dire rive et de « sylva » qui veut dire forêt.