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André Nicolas : hommage à l'Orangerie

Les descendants réunit autour du portrait du poète lorrain.

Instituteur, poète et résistant né à Lunéville en 1908, André Nicolas meurt en 1957 dans la fleur de l’âge et retrouve aujourd’hui sa ville natale à l’occasion de l’accrochage de son portrait à l’Orangerie en présence de ses descendants et de nombreux élus. L’occasion de redécouvrir ce bel humaniste et grand résistant doué pour le sonnet dont les trois recueils publiés de son vivant ont fait l’objet en 2006 d’une parution en un volume.

Il y avait du Saint François d’Assise dans cet homme-là, dans sa capacité à s’émerveiller de cette vie et de cette nature qui s’épanouit si naturellement tout autour de nous. Du Pagnol aussi, à célébrer si généreusement ceux de sa terre et du Charles Guérin, évidemment, lui qui naquit un an seulement après la mort du grand poète dans la maison voisine de la sienne. On trouve en André Nicolas la trempe de ces grands hommes qui placent très haut les valeurs cardinales et savent, tout autant, tendre leur main aux faibles, aux opprimés, aux pauvres.

Instituteur, d’abord à Dombasle puis à Saint-Nicolas, il soutint les pupilles de la nation et dispensa généreusement des cours de rattrapage aux élèves en difficulté avant qu’un directeur fascisant ne lui donne maille à partir avec la Gestapo. Arrêté en plein classe, il ne dut son salut qu’à l’opiniâtreté de ses amis et à celle du recteur de son académie. Il entra en résistance et se porta, entre autres actions, sous le feu ennemi pour indiquer un champ de mines aux libérateurs américains.

Un poète reconnu

En 1949, 1953 et 1956, il publia des recueils de poésies, faisant de lui un spécialiste du sonnet. Le poète mourut d’un plâtre trop serré sur une mauvaise fracture et l’embolie qui s’en suivie arracha trop tôt cette belle âme à sa famille qui, reconnaissante, œuvre de nos jours à chérir ses dons. Le nom d’une rue et d’une école plus tard, voilà André Nicolas une fois encore honoré : son portrait figure en bonne place sur les murs du secteur Adultes de l’Orangerie. L’occasion de réunir sa famille, les amateurs de belles lettres et les élus du territoire dans un émouvant hommage conduit par Laurent de Gouvion Saint Cyr, président la CCTLB et Joëlle di Sangro, conseillère communautaire déléguée à la Lecture Publique.

L'hommage, adressé par Laurent de Gouvion Saint Cyr, Joëlle di Sangro et Nelly Nicolas, nièce du poète.

André Nicolas et sa classe en 1952.

 
  • André Nicolas

Ce que savaient ces gens, c'est le prix qu'on paie

Pour vivre bonnement en paix, le prix du cœur

Et le prix de la joie, à l'heure que s'éveillent

L'alouette et la brise et l'insecte et la fleur

Et, là-bas, au clocher qui chante, la lumière.

S'ils vivaient pleinement heureux leur vie entière

C'est qu'ils savaient aussi le prix de ce qui meurt.