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Michel Closse, maire de Lunéville de 1995 à 2008, est décédé samedi soir à l'âge de 80 ans. Aux côtés de Bernard Mercier, il a beaucoup oeuvré pour la création de la Communauté de Communes dont il a été le 1er vice-président de 1997 à 2008.
 

Fils d'ouvrier, né dans les Vosges à Girmont-Thaon en 1937, Michel Closse consacra sa carrière professionnelle à l'Education Nationale. Il fut le proviseur du lycée Boutet-de-Monvel durant 23 ans. Tout au long de ces années, il s'est impliqué dans le développement de l'établissement, le faisant passer du statut de Collège d'enseignement technique à celui de Lycée d'enseignement général et technique, aujourd'hui renommé pour son exigence et sa qualité pédagogique.
 
L'homme, passionné du débat public, attaché au contact et à l'échange, aura marqué l'histoire politique de ce territoire au cours de ces vingt dernières années : il est devenu maire de Lunéville en 1995 et le resta pendant 13 ans, jusqu'en 2008. Il fut également conseiller général, délégué à l'insertion et à l'habitat, de 1988 à 2001.
 
Il fut à l'initiative de plusieurs projets, dont certains, comme la restructuration de la place Léopold et la construction du nouvel hôpital, ont contribué à faire évoluer la Cité Cavalière.
 
Soutien de la première heure après l'incendie du château de Lunéville, Michel Closse était le président de l'association "Lunéville, château des Lumières" chargée, entre autres, d'accompagner la souscription lancée après l'incendie. Très enthousiasmé par le projet de reconstruction, il a défendu avec conviction et engagement le projet de développement du site.

Lors des obsèques de Michel Closse célébrées en l'église Saint-Jacques le 4 octobre dernier, comme Jacques Lamblin, Maire de Lunéville, Mathieu Klein, président du Conseil Départemental et Rachid Kaci, sous-préfet, Laurent de Gouvion Saint Cyr, le président de la Communauté de Communes du territoire de Lunéville à Baccarat, a prononcé ces quelques mots :

"Madame CLOSSE m’a proposé de dire quelques mots aujourd’hui. C’est avec respect et émotion que j’ai accepté.

Tout d’abord, au nom de tous mes collègues élus communautaires, de notre Directrice Générale qui fut recrutée par Michel CLOSSE et des agents de la CCTLB, je souhaite dire à Madame CLOSSE, à ses enfants, à ses proches et à ses amis combien nous partageons leur douleur, leur peine, leur tristesse.

Monsieur CLOSSE, Monsieur le Maire, puisque je vous ai toujours nommé ainsi,
Pendant 23 ans, vous avez été proviseur du Lycée Boutet de Monvel : vous en avez fait un établissement d’excellence dont nous pouvons être légitimement fiers aujourd'hui.
Pendant 20 ans de mandats publics comme Maire de Lunéville, Conseiller Général et 1^er Vice-Président de la CCL, vous avez marqué profondément notre territoire par votre action, par votre caractère.

Vous avez très fortement contribué, avec quelques autres, à ce que ce territoire en déclin, retrouve une perspective, un espoir, un avenir.

Une seule preuve peut en être donnée : le nombre de ceux qui vous entourent aujourd’hui, de ceux qui depuis dimanche saluent votre mémoire.

Comme Maire de Lunéville pendant 13 ans, vous avez lancé, réalisé ou participé à réaliser des équipements majeurs, l’hôpital, la place Léopold ou l’IUT pour ne citer que ceux-là.

 

Vous avez marqué notre ville par votre engagement passionné aux côtés du Président DINET pour redonner vie à notre château.

Avec Bernard MERCIER et quelques autres élus, visionnaires, vous avez voulu et créé notre intercommunalité dont vous avez assuré le développement pendant 11 ans comme 1^er Vice-Président.

Vous avez mis en œuvre concrètement, ce faisant, cette solidarité territoriale à laquelle vous étiez profondément attaché.

Monsieur le Maire, nous nous sommes combattus politiquement, ce fut souvent rude, vous ne m’avez pas épargné. Mais au-delà du débat public, des postures militantes, nous nous sommes toujours respectés en tant que personnes humaines car nous partagions le même attachement aux valeurs essentielles de la République, la liberté, l’égalité, la fraternité et à leurs déclinaisons concrètes dans la vie quotidienne.

Cela nous a permis ces dernières années, de nous retrouver 2 à 3 fois l’an, en tête à tête, au Floréal, à votre table préférée avec vue sur la Place Léopold. Là, il n’y avait plus de costumes de scènes. J’ai découvert votre extrême sensibilité aux êtres, j’ai compris votre combat contre la souffrance des hommes, contre les situations d’injustice ou d’iniquité. Vous aviez été forgé à cela, comme vous me l’avez souvent dit, par les valeurs fortes transmises par votre mère, par l’exemple de votre père, de par l’amour de votre frère.

Merci, Monsieur le Maire, pour ces moments d’échanges sincères, rares, forts et riches.

Il me reste à vous dire : Adieu Monsieur le Maire et bon vent là où vous êtes et où soufflent, j’en suis certain, les forces de l’esprit."