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Michel Marchal : ce temps passa si vite

« Il est un temps que les moins de vingt ans… » disait la chanson. Michel Marchal, avec son livre autobiographique qui vient de paraitre, aurait pu faire sienne cette maxime « mais sans nostalgie aucune », précise le maire de Bures, également président de la Communauté de Communes du Sânon et Conseiller Départemental. Ce fils d’agriculteur, qui reprendra la ferme de ses parents avant de suivre les traces de son père en politique, a tenu à livrer le récit solaire de ses premières années à la ferme de Saint-Pancrace. Un témoignage précieux à destination des jeunes générations.

A travers « Ce temps passa si vite », l’élu qui grandira à la ferme, convoque ces formidables années d’après-guerre où la France rurale, délaissant le cheval pour le tracteur, s’attelle à la noble tâche de nourrir un pays exsangue. Cependant, si la modernité triomphante des Trente Glorieuses révolutionne les usages, les gens de la terre savent bien ce qu’ils lui doivent et préservent des usages ancestraux : « je me souviens, aux abords de la ferme, attendre avec impatience les premiers beaux jours d’avril et la transhumance de moutons venus d’Alsace. Nous guettions le berger, mes frères et moi, et courions à sa rencontre dès que nous apercevions sa silhouette ».  

Au fil des 300 pages du livre, Michel Marchal livre le récit d’une époque révolue. Fourmillant d’anecdotes, « Ce temps passa si vite » livre aussi en creux l’histoire du Lunévillois : « à Lunéville, les agriculteurs des alentours, dont mon père, se réunissaient chaque vendredi au café de la Mère Thouvenin. Ils s’y retrouvaient après avoir vendu leurs cochons sur l’actuel parking des Remparts, qu’à Lunéville on continue d’ailleurs d’appeler la place des Petits Cochons. On invitait au café de la rue des Templiers le mécano des établissements Breton, ceux des machines agricoles et il n’était pas rare d’y croiser Bourquin avec sa charrette et son cheval qui livrait depuis la gare, les colis à l’ensemble des commerçants de Lunéville.»

Aussi l'histoire d'un territoire

Des casques de soldats qui, allemands ou alliés, servaient indistinctement à recueillir la bouillie des chiens aux caisses de munitions qu’on utilisait pour ranger la boulonnerie, l’histoire tragique de la région marqua durement la famille Marchal lorsqu’un oncle mourut brutalement au volant de son tracteur en roulant sur une munition non-explosée. Les ombres des disparus traversent le livre dont celle du père, Conseiller Général de 1945 à 1973, qui l’hiver venu, pris dans les congères au retour d'interminables réunions à Nancy, se faisait sortir par son fils juché dans un tracteur sans cabine.

« J'ai voulu conserver un peu de cette mémoire explique Michel Marchal et la transmettre à mes neveux et petits neveux, d’abord, mais également aux jeunes lecteurs qui, un jour ou l’autre, trouveront dans ces pages le récit d’une époque disparue. »

 
  • Ce temps passa si vite 

Le livre se retrouve à la librairie Quantin au prix de 10 euros.

On peut également l'emprunter à la médiathèque de l’Orangerie à Lunéville, à celle d’Einville ou à Nancy à la médiathèque Départementale.