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Pandémie et services publics

1/6 : le siège de la Communauté de communes

Comment gérer un équipement public en temps de crise ? Comment organiser le travail ? Comment ont été vécus les confinements et déconditionnements successifs ? Comment garder le lien avec le public et, surtout, comment préparer l’après ? Toute la semaine, nous vous proposons de partir à la rencontre des hommes et des femmes qui pilotent nos équipements et services intercommunaux…

Bruno Minutiello, Président de la Communauté de communes du territoire de Lunéville à Baccarat : La pandémie qui sévit depuis une année maintenant, n’a bien évidemment pas épargné notre territoire. Cette situation inédite a nécessité de la part de chacun d’entre nous une réactivité et une agilité sans pareil. Depuis les premiers instants, notre communauté de communes a répondu présente : nous avons tout d’abord tenu à la disposition des mairies plusieurs masques pour chacun de nos concitoyens afin d’endiguer la progression du virus et ceci alors même que le pays faisait face à une pénurie de masques. Ensuite, notre collectivité s’est organisée pour répondre à chaque sollicitation tout en sécurisant les conditions de travail de ses agents.

L’efficacité et l’accomplissement de nos missions de service public sont et resteront nos priorités. Aujourd’hui, je peux affirmer : nous avons réussi ensemble ce défi.

 

Aujourd’hui, rencontre avec Anne Thouvenin, directrice générale des services de la Communauté de Communes.

  • Vous dirigez une collectivité qui emploie plus de 100 agents et qui mène des missions de service public à travers tout le territoire et dans de nombreux équipements ouverts au public. Comment avez-vous géré les confinements successifs ?

Anne Thouvenin : A l’annonce du 1er confinement par le Gouvernement, j’ai veillé à ce que chaque service communautaire puisse s’adapter et prenne immédiatement toutes les mesures de prévention nécessaires à la réduction des risques de contamination et de transmission du virus.

Dans la fonction publique, c’est une instance de coordination, le Comité d’Hygiène, de Sécurité et des Conditions de Travail (CHSCT) qui décide des dispositions nécessaires en s’appuyant sur la loi gouvernementale d’urgence sanitaire. Il contribue à l'amélioration des conditions de travail ainsi qu'à la protection de la santé physique et mentale et la sécurité des agents au travail. Il est composé d’élus, des représentants du personnel et de la direction. En situation de crise, il est tenu de mettre en place un protocole sanitaire afin de protéger les agents tout en maintenant nos missions de service public.

Ce comité s’est réuni une fois par trimestre depuis le mois de mars 2020 et a rédigé un protocole sanitaire bien spécifique et adapté aux différents services administratifs et techniques de la CCTLB. Nous disposons d’une très vaste palette de métiers et de compétences : des agents sur le terrain qui entretiennent les équipements communautaires, d’autres à l’assainissement, des administratifs, des agents d’accueil, des collègues au Pôle Bijou, des bibliothécaires,... Des guides de prévention ont été élaborés et diffusés en collaboration avec chacun des responsables de service. Ces documents rappellent les gestes barrières et accompagnent les agents en les renseignant sur les procédures de prévention adaptés aux spécificités de leurs métiers.

 
  • Comment les équipes se sont adaptées ?

AT : Pour nos services administratifs, nous privilégions le télétravail quand cela est possible. Nos deux informaticiens assurent une maintenance et une veille quotidienne qui permet à chacun de travailler à distance dans de bonnes conditions. Le secrétariat de la présidence et de la direction, a assuré le suivi du courrier et des signatures entre les différents services et la direction pendant toute la durée du 1er confinement. Des plexiglas ont été installés à l’accueil et dans certains bureaux partagés par plusieurs agents. Un réaménagement des horaires de travail pour les services techniques a été nécessaire pour éviter au maximum les croisements dans les vestiaires et donc les risques de contamination. Un kit sanitaire (masques, gel hydroalcoolique, lingettes désinfectantes) est mis à disposition de chaque agent.

J’ai souhaité que chaque service participe activement à la lutte contre l’épidémie et puisse co-construire son organisation de travail. Laisser de la souplesse et responsabiliser les agents, plutôt que d’imposer à le mérite d’encourager, de maintenir et développer l’efficacité du service public, tout en protégeant la santé de tous. Et ça fonctionne ! Un grand merci à l’ensemble des agents.

  • Et l’accueil de la CCTLB ?

AT : Tous nos services sont évidemment restés joignable via notre accueil téléphonique pendant le 1er confinement. Lorsque les conditions se sont assouplies, nous avons mis en place un accueil du public sur rendez-vous et aujourd’hui, notre accueil est ouvert aux horaires habituels. Le protocole sanitaire nous a permis de réorganiser le fonctionnement de nos services qui poursuivent l’intégralité de leurs missions de service public.

 
  • Et l’avenir ?

AT : Entre le 1er confinement de mars 2020 et aujourd’hui, la situation a beaucoup évolué. Pour nous comme pour tout le monde, planent encore quelques incertitudes mais nous avons su montrer notre engagement, nos capacités d’adaptation et d’innovation au service de l’intérêt général et de sa nécessaire continuité. Comme tous, nous avons également hâte de sortir de cette crise sanitaire, de jeter nos masques… et retrouver une organisation de travail facilitant les relations humaines.