Communauté de Communes du Lunévillois

 

Tour à tour docteur en philosophie (à 15 ans), et en droit (à 17 ans), ingénieur de marine, explorateur, avocat, ornithologue, administrateur du département de la Meurthe, biologiste, topographe, lieutenant, écrivain, naturaliste, juge de paix, agronome, éditeur et directeur du prestigieux collège de Vienne, Charles-Nicolas-Sigisbert Sonnini de Manoncourt (1751-1812), s’avère être l’un des plus fascinants mais également l’un des plus méconnus des Lunévillois. A travers un vaste cycle en deux parties, le Pôle Bijou s’attache à rendre un vibrant hommage au personnage qui, de la cour de Stanislas aux prémices de la Révolution française, traversa l’histoire de France.

Origines

Charles-Nicolas-Sigisbert nait à Lunéville le 1er février 1751 de Nicolas-Charles-Philippe Sonnini, un Italien issu de l’illustre maison Farnèse, seigneur du fief de Manoncourt en Vermois, liquoriste et maître parfumeur de Léopold puis receveur particulier des finances du roi Stanislas, qui l’anoblira en 1756.

Après de brillantes études de philosophie et de droit entre Pont-à-Mousson et Strasbourg, et alors qu’il est nommé avocat à la cour de Nancy, Charles-Nicolas-Sigisbert Sonnini de Manoncourt, mû par le besoin des voyages et la passion des découvertes, s’engage dans un régiment de Hussards commandé par le Chevalier Stanislas de Boufflers avant d’opter pour la Marine, direction la Guyane.

Il débarque à Cayenne en 1772, à l'âge de 21 ans, et se trouve immédiatement envoyé en reconnaissance aux quatre coins d'une immense contrée vierge et sauvage.

            
                                                                  Portrait  de Sonnini de Manoncourt

Les dangers, les entreprises difficiles, les privations qu’elles exigent, une nature toute sauvage, rien de peut l’arrêter : rien n’effraie son âme ardente, rien n’est au-dessus de son robuste tempérament. En peu de temps, il acquiert, même parmi les créoles flibustiers, la réputation d’un voyageur déterminé et infatigable.

Biographie universelle, ancienne et moderne, Tome 43, L.G. Michaud, Paris, 1825.

 

Infatigable voyageur

Ses expéditions et leurs résultats à travers la Guyane sont tellement remarqués qu’en avril 1774, les administrateurs de la colonie lui confient la mission d’ouvrir une route entre Cayenne et la montagne la Gabrielle, propice à la culture des épices. Après 12 terribles jours d’errements dans les marécages, il parvient au sommet de la montagne et rejoint Cayenne au retour en deux jours à peine. Le passage qu’il ouvre est creusé en canal qui porte son nom. Il a alors 23 ans.

Fort de ses succès, il rentre en France où, promu Lieutenant, le ministre de la Marine lui remet son Brevet de correspondant du Cabinet de Louis XVI. Il obtient également le titre de Correspondant du cabinet d’Histoires naturelles et de celui de Naturaliste-voyageur du Gouvernement.

Il retourne alors en Guyane avant d’être missionné par Louis XVI pour voyager en Haute et Basse Egypte (il est, en 1778, l’un des premiers français à remonter le Nil jusqu’à ses cataractes) puis il part en Grèce et dans les diverses îles de la Mer Egée, bastions de l’Empire Ottoman. Il sauve au passage une frégate française et un convoi de 60 embarcations.

A peine arrivé, il s’enfonce dans les bois afin de rechercher, découvrir, attaquer et détruire les établissements qui menacent la colonie. Cette première expédition s’étendit jusqu’au rivage du Rio-Negro qui sépare la Guyane du Pérou et se termina par l’ouverture d’une route à travers d’épaisses forêt vierges pour communiquer avec l’ancienne route des Incas, et par d’utiles observations en histoire naturelle. Op.cit.

Retour en Lorraine

Vient alors le temps de son retour en Lorraine qu’il consacre à son domaine de Manoncourt-en-Vermois, près de Nancy. En digne fils des Lumières, il s’ingénie à vouloir nourrir un peuple qui besogne aux champs. Il introduit des semences rapportées de ses pérégrinations, tel le Rutabaga ou la Julienne des Dames, qui donnait, par exemple, plus d’huile que le colza. Il se consacre également à la publication de ses récits de voyages et de divers précis d’agriculture et d’agronomie. 

A la Révolution, installé à Nancy, il est nommé juge de paix, puis crée le premier journal révolutionnaire du département de la Meurthe. Cependant, déçu, il s’éloigne progressivement des affaires publiques et, en 1795, part s’installer à Paris pour se consacrer essentiellement à l’écriture, à l’édition et à l’enseignement. Il meurt à Paris en mai 1812 des suites d’une mauvaise fièvre ramenée d’un ultime et malheureux voyage en Moldavie.

Il est inhumé au cimetière du Père Lachaise à Paris. 

 Il se bâtit un manoir assez agréable et y créa des jardins qu’il prenait plaisir à cultiver. C’est là que, se livrant à des essais en grand, il introduisit dans notre système agricole plusieurs végétaux exotiques d’une utilité reconnue. Op.cit.

 

Rêves botaniques

22 créateurs contemporains rendent hommage à Charles-Nicolas-Sigisbert Sonnini de Manoncourt en s’emparant de ses rêves botaniques et vous invitent à un voyage extraordinaire et luxuriant.

Les images du vernissage de l'exposition :

Accès libre pour tous et aux personnes à mobilité réduite.

- Du 5 juillet au 30 septembre 2018 : Tous les jours 10h-12h30 / 14h-18h

- Du 1er octobre au 18 novembre : Tous les jours 10h-12h30 / 14h-17h sauf jeudis matins

Le 2ème dimanche du mois (sauf juillet et août)

- A 10h30 pour les enfants et leurs parents ou grands-parents  - Gratuit

- A 14h30 pour les adolescents et adultes ! Tarif : 2 € par personne

Sur réservations - un accompagnateur offert pour 10 personnes payantes

- Pour les groupes à partir de 10 pers - Durée : 45 mn à 1h15

- Pour les enfants (moins de 12 ans) : 1,50€/pers. 

- Pour les adolescents et adultes : 2€/pers. 

- Les Journées Européennes du Patrimoine - 15 et 16 septembre 2018 : l’exposition s’enrichira le temps d’un week-end de diverses animations en lien avec le thème de la botanique. Programme complet disponible à compter de fin juillet via www.polebijou.com 

- Pour les groupes scolaires ou les centres aérés - Des visites doublées d’un atelier de pratique artistique. Sur réservation au 03 83 76 06 99 

- Pour les enfants dès 6 ans : une visite animée de l’exposition du moment enrichie d’un atelier animé par un professionnel. Peut se compléter d’une découverte du Sanctuaire Gallo-romain « Les sources d’Hercule » - Renseignements et tarifs sur demande auprès de la Maison du Tourisme du Lunévillois - 03 83 74 06 55 

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