Rencontre avec Emeline Biasutto, photographe

Clap de fin pour l’exposition de photographies des commerces de Lunéville présentée dans les abribus de Lunéville et de ses 3 communes limitrophes. L’occasion de mettre en lumière le travail d’une jeune photographe du territoire, Emeline Biasutto. Rencontre avec cette jeune artiste passionnée.

Un coup de foudre….

« Je suis Emeline Biasutto, j'ai 28 ans et photographe depuis un an et demi. Tout a commencé en 2012, en rencontrant un photographe dans mon cercle familial. Je me suis intéressée à son art et à celui de ses amis artistes.  J'ai voulu m'y essayer, comme j'aimais m'essayer à la musique, au dessin, au théâtre pendant mon adolescence. Cette fois-ci, je suis tombée amoureuse du médium et je ne l'ai plus jamais lâché. Le premier contact s'est fait avec l'appareil hybride de mon père, puis je me suis vu offrir un reflex argentique, et c'est là que les choses sérieuses ont vraiment commencé. »

Tout d’abord l’appareil argentique…

« Je suis restée 2 ans dans l'argentique qui m'a permis de perfectionner ma connaissance technique et ma concentration : les limites d'une pellicule imposent de faire plus attention à ce que l'on veut photographier, au cadre, à l'exposition, au bokeh et à la profondeur de champs, tout en gardant un aspect très mystérieux de résultats rarement parfait. Certaines choses nous échappent toujours en argentique, mais c'est ce qui fait son charme ! »

… puis le numérique

« Ma famille m'a ensuite offert un reflex numérique et ma pratique s'est intensifiée, avec plus de séances et plus de possibilités d'expérimenter tant au numérique qu'à l'argentique ou avec des appareils instantanés type polaroïds. 

Après mes études en littérature américaine, j'ai voulu vivre de ma passion. J'ai donc d'abord travaillé comme photographe itinérante puis comme photographe dans un studio, avant de me lancer à mon compte. »

Mon style… plutôt intimiste

« Mon principal intérêt en photographie a longtemps été ce que j'appelle le portrait intimiste et la nudité douce : ce sont des séances très nonchalantes où l'on entre dans l'intimité de la personne photographiée (dans les limites de ce qu'elle souhaite) et l'on s'amuse avec la lumière, un vêtement, un objet qui traîne là. Le principe est de s'amuser. La nudité n'entre en jeu que pour montrer un point de vue différent sur le corps, très loin de l'érotisme, juste la beauté de détails auxquels on ne prête pas forcément attention, des petits défauts qui font une différence. Ce genre de séance peut s'avérer assez thérapeutique pour certaines personnes, cela leur offre un nouveau regard sur leur propre corps et peut augmenter la confiance en soi. 

Dans le naturel et la spontanéité, peu d'artifice, peu de tricherie, peu de poses préparées à l'avance, peu de mises-en-scène pré-écrites, une séance est pour moi d'abord un échange, on improvise, on construit la séance au fur et à mesure qu'elle avance.

Comme ces images affichées dans les abrisbus, ma préoccupation était de montrer les commerces lunévillois tels qu'ils sont, en montrer les jolis détails que l'on ne regarde plus pour mettre en valeur le travail du commerçant en lumière naturelle et sans artifices. »

Pour en savoir plus

Site Internet

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